L’Association Œuvre de Saint-Joseph n’a pas toujours eu son statut actuel, beaucoup d’évolutions et de changements ont eu lieu durant ces 150 ans. C’est ce que nous vous proposons de découvrir sur cette page qui retrace l’histoire de l’Œuvre de Saint-Joseph. Les citations utilisées ont été retranscrites par des anciens du Foyer St-Joseph.

Une histoire qui a commencé en 1856

 

1.L’Œuvre au XIX ème siècle

1846-1856

L’Orphelinat Saint-Joseph a vu le jour en mars 1846, fondé par Madame et Mademoiselle TRENEY, en faveur des petits garçons indigents de la ville de Vienne, âgés de 6 à 12 ans. L’Oeuvre a été créée sous l’égide de la Paroisse St Maurice dont le curé sera dépositaire jusqu’en 1963 du titre de Directeur Président. Leur premier lieu d’implantation s’est situé Impasse St Laurent jusqu’en 1850, date où la direction de L’Oeuvre est confiée aux frères de la Ste-FAMILLE, qui transféreront l’Orphelinat dans une maison avec jardin au quartier de l’Isle.
C’est en 1856 que l’Orphelinat Saint-Joseph devient l’Oeuvre de Saint-Joseph dirigé par l’abbé Chaîne ; son but étant de recueillir des enfants orphelins.

1861-1864

En mars 1861, l’Orphelinat reçoit l’approbation du préfet de l’Isère.
En 1864, une maison est achetée à St ANDRE LE HAUT en remplacement de l’Isle ; les fondatrices demandent le départ des Frères, et confient l’établissement aux sœurs Trinitaires, soeurs hospitalières en fonction à l’Hôpital de Vienne depuis 1822.

1869

Le 26 juin 1869, l’Orphelinat est reconnu d’utilité Publique par décret impérial de Napoléon III. Le nombre de Religieuses était de trois pour quatorze enfants.

En 1872 les sœurs sont passées à six pour 45 enfants et 50 enfants en 1885.La congrégation des Religieuses Trinitaires de Valence a assuré le fonctionnement de l’Orphelinat St-Jospeh jusqu’en 1963. Pendant cent ans, les religieuses ont rempli leur mission avec compétence et dévouement. C’est en août 1963 que les religieuses ont quitté la maison n’ayant plus de recrutement suffisant. Elles ont laissé la place à une équipe pédagogique civile. 

Pour le marché, quelques enfants accompagnaient une religieuse et prenaient une remorque pour aller chercher de la nourriture que certains marchands leur donnaient.

Les soeurs organisaient une tombola chaque année qui permettait, avec la recette, de payer le pain de l’année.

 

2. L’évolution au XX ème siècle

1907-1948

 En 1907, arrive le premier instituteur salarié : la scolarité s’effectue à l’intérieur de l’établissement jusqu’en 1947.
Les ressources de l’établissement étaient faites de dons (argent, nourriture, vêtements) de messes célébrées par les enfants et de tombolas.
Ce n’est qu’à partir de 1947 que la scolarité s’effectuera à l’extérieur, d’abord à l’école de la République qui accepte la cinquantaine d’enfants puis en octobre 1948 à l’école Nicolas Chorier. Les enfants avaient droit à une promenade le jeudi en compagnie de l’instituteur.

Tous les jours pour le goûter, un des enfants allait chercher la corbeille à l’orphelinat remplie de pain et de barres de chocolat , qu’il distribuait aux autres enfants.

Après la notion de « petits garçons indigents » et celle d’orphelin, le terme de « cas sociaux » apparaît dans le vocabulaire à partir des années 1960.

A la même époque, la gestion de l’établissement devient associative et laïque ; l’orphelinat devient le Foyer Saint Joseph avec une capacité d’accueil de trente six places.

 

3.Passage vers une gestion laïque

1963-1967

 L’Oeuvre a recruté en 1963 un directeur et un personnel laïc et a obtenu l’habilitation de l’établissement appelé depuis «Foyer Saint-Joseph » le 1er janvier 1965 d’abord à titre provisoire pour deux ans puis à titre définitif par arrêté préfectoral le 8 août 1967.

Cet arrêté habilite le foyer St-Joseph à recevoir des mineurs de 6 à 14 ans, faisant l’objet de mesure d’Assistance Educative.

Lorsque les sœurs se retirent faute de recrutement (elles n’étaient plus que trois pour cinquante enfants), 940 enfants avaient été accueillis à St-Joseph, 101 sœurs étaient intervenues, 8 supérieures avaient dirigées l’établissement. Les enfants passent alors du statut « d’orphelins » à celui de « cas social ».

1976-1978

Le décret du 23 septembre 1976 approuve les modifications de statuts de l’Association.

Le nouvel arrêté préfectoral de 1978 habilite définitivement le Foyer à recevoir 46 mineurs âgés de 6 à 16 ans. Cette période intensive, verra la mise en place d’une équipe de salariés, grâce au financement de l’établissement par des prix de journée. A Malissol en 1978 se crée le Service de suite. Il sera autonome en 1982 et déménagera en 1997 au Port de l’Ecu.

1984

 Le Foyer Saint-Joseph s’ouvre à la mixité à partir de 1984.

 

4. La fermeture du Foyer

1992

En juin 1992, avec beaucoup d’incertitude le Foyer ferme. Seul le Service Educatif continuera à fonctionner. 

1997

Les bâtiments du Foyer seront vendus à l’Institut St-Charles le 4 avril  1997.

 

5.Vers de nouveaux projets

1998-2003

L’Association réfléchit à un nouveau projet. En contact avec Jean Marie Petitclerc, elle lance l’idée des Espaces d’Avenir en 1998. En accord avec les services du Conseil Général, un Directeur d’Association est nommé en 2000 pour élaborer et formaliser les différents projets.

Les Espaces d’Avenir ouvrent le 1er avril 2003.

Le 1er janvier 2001, l’Association reprend la Maison d’Enfants « Les Cèdres » qui déménagera dans un nouvel établissement à Jardin en avril 2003 et deviendra La Courte Echelle.

Cette même année, le Service Educatif augmentera sa capacité d’accueil de huit à douze places. 

2006

L’Association fête ses 150 ans. Elle est composée de trois établissements :

  • Le Service Educatif pour les adolescents et jeunes adultes de 16 révolus à 21 ans (Vienne).
  • La Courte Echelle, dispositif d’accueil d’urgence pour les enfants de 0 à 10 ans (Jardin).
  • Les Espaces d’Avenir pour les adolescents de 12 à 16 ans (Vienne).

La diversification des modes de prise en charge

En 2008, l’Association ouvre l’antenne de l’accueil généraliste de la Maison des Adolescents de l’Isère rhodanienne en Co-partenariat avec l’Hôpital de Vienne.